C’est à la fois l’histoire d’un projet et l’histoire de rencontres, une histoire qui continue à s’écrire, une histoire pour vous expliquer ce qu’est la BAOS et qui est la BAOS. Pour vous raconter cette histoire, j’ai interrogé son initiateur, Olivier Berthelot, puis j’ai demandés aux autres membres de me raconter à leur tour leur(s) histoire(s).
Pour vous raconter l’histoire de la Boîte À Outils Solidaire, j’ai interviewé Olivier, un de ses fondateurs.
Avant de devenir conseiller numérique, il a pendant plusieurs années travaillé notamment dans un collège et était en charge de tablettes numériques mises à disposition par l’éducation nationale, mais a également été gérant de 2 sociétés informatiques de vente de matériels, de formation informatique et de création de sites Web. L’annonce de la création du dispositif des conseillers numériques lui a permis d’être recruté au Conseil départemental de la Gironde avec trois autres collègues dans un premier temps, puis par d’autres ensuite. Ils ont intégrés la formation de 4 mois des CNFS avec une vingtaine d’autres conseillers sur Bordeaux. Tous n’étaient pas issus du monde numérique, certains venaient du social et cette diversité lui a fait rapidement ressentir la nécessité de structurer l’information et des supports.
*Au tout début, en fin de compte, on s’était dit, on va créer un simple Google Drive. Et nos supports, on se les mettra là dessus afin de se les échanger. Et puis on a commencé à en parler sur les réseaux. Les gens disaient “c’est super”… Etant sur un petit peu plus sur LinkedIn, j’ai commencé à envoyer des supports de cours à d’autres formateurs qui demandaient de l’aide. Les gens m’ont dit c’est sympa !*
Cette même réflexion, je pense que tous les conseillers numériques se la sont faite à un moment ou a un autre, celle de partager les supports créés, celle de transmettre, parce que c’est un peu dans notre adn de vouloir partager nos connaissances.
*Je leur ai parlé du drive et Ils m’ont dit « mais pourquoi il n’y aurait pas quelque chose d’un peu plus grand? » Et puis au final on on s’est dit pourquoi pas, dans un premier temps pourquoi ne pas avoir un espace de stockage et de partage à plus haut niveau.*
Olivier s’en ouvre auprès des responsables du déploiement des conseillers numériques, mais cela n’avance pas vraiment.
(La personne qui gérait les cnfs) *avait dit oui et puis en fin de compte, après il est parti donc c’est tombé à l’eau et voyant l’immobilisme, on s’est dit “Bon, si on veut sauver l’idée, autant se sauver soi-même”.
Donc on est parti là-dessus et donc après on s’est dit quel type de support ?
La motivation était “est-ce que les conseillers numériques vont perdurer ou pas? Et si ça ne perdure pas et que tout est supprimé, en fin de compte on perdra tout. Donc pourquoi ne pas stocker pour nous-mêmes et même élargir en fin de compte à d’autres personnes comme les enseignants, parce que dans les collèges, il y a des cours sur l’informatique et sur le traitement de texte, sur la souris, l’ordinateur, même pour certains des cours pix.
Et donc nous avons pensé que ça pourrait intéresser ces gens-là aussi.*
*Il devenait évident qu’il fallait aller au-delà des conseillers numériques. Au départ, on créait un outil évidemment pour les conseillers numériques, mais nous avons orienté le concept afin d’intéresser tout un tas d’autres acteurs de la formation numérique, des associations, des clubs informatiques.*
L’idée commence à mûrir dans son esprit, il développe le site internet qui est peu ou prou le site actuel, et poursuit en contactant de nombreuses personnes sur linkedin pour à la fois faire connaître le projet, mais aussi pour développer les supports qui seront présents sur celui ci.
*Enfin en octobre/novembre 2021 donc juste avant qu’on ne se sépare on a imaginé l’association. Nous avons demandé au groupe, qui souhaitait participer à l’aventure. Mouna, Eloïse, Maxence, Serge et quelques autres se sont engagés. Devant l’engouement des formateurs des autres régions, il nous est apparu naturel d’intégrer des personnes venant d’autres départements, et toujours via les réseaux sociaux et des visios conférences de présentations du projet, Fanny, Laurie, Magali, Emmanuel, François-Xavier et Quentin nous ont rejoint. Tout cela a mis du temps à se mettre en place puisque ce n’est qu’en juillet/août 2022 que l’association a vraiment vu le jour.*
Quand je lui pose la question de son sentiment par rapport à cette aventure il me répond :
*C’était déjà un peu ma mission à moi en tant que conseiller numérique aujourd’hui. Mais au-delà de ça, cette volonté qu’on a eu de créer la Boîte À Outils, c’est vraiment de s’entraider les uns les autres pour réduire la fracture numérique. J’aurais tendance à dire que toute action qui irait dans ce sens là aurait mon assentiment à partir du moment où ça n’engage pas des frais énormes et que c’est réalisable.*
Alors l’idée c’est une équipe qui continuerai à travailler bénévolement et en dehors des heures de service. La Boite À Outils Solidaire, elle reste ouverte à toute proposition qui irait dans le sens de la réduction de la fracture numérique?*
*Oui, en fait, la question, c’était aussi de se dire à un moment, on est sur un support qui est en ligne, qui a une finalité d’aider à, d’aider à la formation, d’aider à proposer des supports de formation, à un public le plus large possible pour qu’il s’en saisisse, que ce soit le public de l’éducation nationale, que ce soit un public dans la médiation numérique ou que même ce soi du grand public.
En fin de compte, on est tous des formateurs.
Il y en a qui sont facilitateurs numérique, conseillers numérique, médiateurs numériques, enseignants…
Après il y a nos publics qui sont différents. Moi, je travaille plutôt avec des seniors et des usagers préaires. Il y en a qui vont travailler plus avec des jeunes, dans les collèges par exemple, d’autres évolueront avec des publics porteurs de handicap. On est des formateurs avec des spécialités différentes, des publics différents.*
*Pour moi, la Boîte À Outils Solidaire, c’est de l’entraide entre formateurs numériques.*
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